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vendredi 27 novembre 2009

Le silence informatique !

Trottine petite souris


Trottine petite souris

Sur le tapis magique

Trottine petite souris

Robot informatique

Tout est à ta portée

Les distances en un clic

S’effacent et apparait

Un décor fantastique

Mes rêves se précisent

je peux tout visiter

Passer des heures exquises

Comme si j’y étais

A chaque clic nouveau

Je change d’univers

Je vogue au fil de l’eau

Je plane dans les airs

La lune et le soleil

L’océan et la terre

Les étoiles et le ciel

Et toute l’humanité

Et tous les paysages

Dévoilent leurs secrets

En de belles images

Et puis encore un clic..

Plus personne ne répond !

Une panne informatique

C’est la malédiction !

Pas un tour maléfique

Le disque ne tourne pas

C’est ça l’informatique

quand ça ne marche pas !

et sans le disque dur

que faire de la souris ?

et bien je vous rassure

Elle dort sur le tapis

C’est une belle chose

De n’être qu’une souris

Mais les amis réclament

des nouvelles par courriel

pour réveiller la flamme

d'un échange en sommeil

lundi 23 novembre 2009

La mort est sans pitié et les vivants aussi

écrit en Novembre 2008

En mémoire de Didier et des autres sans abris, tombés au front de la misère, dans une guerre « sociale » qui tue sans pitié les plus faibles, sous les regards volontairement aveugles des pouvoirs publics et d’une grande majorité de nos contemporains.


La mort est sans pitié et les vivants aussi !


Par un temps de grand froid ...


Par un temps de grand froid,

Un homme s’est en allé

Dans les allées d’un bois

Il s’appelait Didier

Il avait un espoir

Pouvoir s’installer

Un matin ou un soir

Dans un endroit chauffé

Sa mort à inquiété

Les hommes politiques

Qui se sont expliqués

Créant des polémiques

Pour masquer à nos yeux

Toute leur incompétence

Toute leur cruauté

Et leur indifférence

Au nom de « leur liberté »

D’autres toujours dehors

Sont morts après Didier

Les politiques encore

Vont se dédouaner :

Il parait que celui

Qui ose refuser

Une douche, une soupe, un lit

Ou la promiscuité

A le droit de mourir

En toute liberté !


lucienne magalie pons



Identité Nationale: Viking ? vous avez dit Viking ?

LE VOYAGE DU VIKING

(en mémoire de mes ancêtres branche maternelle )



Algues et coraux m’ont fait un lit

Mais au-delà de tout oubli

Je rêve au fond de l’Océan

Depuis cette nuit de grand vent

Cette furieuse nuit d’orage

Où mon drakkar a fait naufrage

Dans les cieux mes descendants

Maîtrisent les vents et le temps

Ils flottent bien haut dans l’espace

Où leurs nacelles passent et repassent

Pour se livrer à la conquête

De très lointaines planètes

Le soleil dore leurs cheveux blonds

Qu’en ma mémoire ils portent longs

Dans leur regard brille l’océan

Et bleus ou verts, selon le temps

Leurs yeux reflètent la belle étoile

Qui était fixée sur mes voiles

Algues et coraux m’ont fait un lit

Je suis le Viking endormi

Rêvant toujours de grands voyages

À travers temps, à travers âges,

Dans l’infini de l’Univers

Et bien au dessus des mers

Si vous levez les yeux au ciel

Par un jour de bel arc en ciel

Plus haut que l’étoile du nord

Plus haut que le grand soleil d’or

Vous verrez passez mon drakkar

Armé de mon noble étendard


jeudi 5 novembre 2009

« L’amitié grandit quand elle et partagée, sinon elle meurt »

Nous avons tous vécus des expériences en matière d’amitié, quelquefois nous sommes oubliés par ceux que l’on pensait proches, mais comme me le disais l'un de mes fidèles en amitié, au fil des années la vie nous append que les vrais amis se comptent sur les doigts de la main.


Force est de me rendre compte que certains ou certaines que je pensais amis, par leur absence, ou leur long silence n’étaient pas de vrais amis. L’amitié n’est pas faite d’absence et de silence, de temps en temps il faut la partager pour la faire grandir, sinon elle sombre et se dilue dans un océan d’indifférence.


Ce matin, j’ai pris mon carnet d’adresses pour rayer de ma liste ceux d’entre eux qui ne se manifestent qu'épisodiquement pour demander un conseil ou une intervention, et qui m'oublient ensuite sur de longues périodes sans se manifester. Pendant trop de temps, j'ai eu la faiblesse de les rappeler, pour prendre de leurs nouvelles, pour savoir si tout s'était arrangé, s'ils allaient mieux, eh! bien on me répondait en éludant la question, on avait l'air de ne plus se souvenir, comme si je n'étais pas intervenue à leur demande, on passait à autre chose ! Je venais de me rendre compte qu'ils encombraient mémoire sans mériter mon amitié.


J’ai compté ensuite les amis qui restaient sur ma liste, et j’ai eu la bonne surprise d’en trouver encore de nombreux, toujours présents et fidèles. Frédérique, Pascale, Jocelyne, Lily, Pierre, Yvan, Michelle, Jeanine , Claude, Isabelle, Suzy, Christine, Raymonde, Elyane ….et biens d’autres encore…. Et aussi des relations et connaissances qui pour certains deviendront mes amis au fil du temps. C’est une chance ! L’amitié est un bien précieux, je ne pourrais vivre heureuse sans amis.


ooOoo


Comme je passe pour « poétesse », je me suis amusée à écrire un poème destiné à mes faux amis, une manière de les rayer définitivement de ma mémoire pour laisser toute la place à mes vrais amis qui eux le méritent bien.

Je ne sais si par les hasards d’Internet, ils le liront un jour et s’y reconnaîtrons, en tout cas depuis que je l’ai écrit je me sens légère comme un oiseau !


ooOoo


Faux amis, je vous exile de ma mémoire !


« Loin des yeux, loin du cœur »

N’est pas fausse sentence

Et s’y tenir n’est pas douleur

Vos absences et vos silences

Ne manquent plus à mon bonheur

Si vous me rencontrez un jour

Par hasard ou par coïncidence

Définitivement et pour toujours

De tout salut je vous dispense

Je ne vous reconnaitrez pas

Vos images sont effacées en moi

Et je ne vous répondrai pas

Vous n’existez plus pour moi

Souffrez que je vous le dise

Je vous chasse de mon cœur

Et notre amitié je brise

Sans regret et sans douleur

Telle est mon exigence

Je ne veux aucune réponse

Restez dans votre silence

Signé : lucienne magalie pons

samedi 24 octobre 2009

L'esprit de Noël



LES TREIZE MENDIANTS

Des plus anciennes traditions provençales, les desserts servis pour le Réveillon de Noël, après la Messe de Minuit, sont au nombre de 13 "Les Treize Mendiants", comme le nombre de convives lors du repas de la Cène (repas que prit Jésus avec les 12 apôtres).

Présentation des treize mendiants:

Tout d'abord, au centre de la table est disposée « la pompe à huile », galette de tradition provençale, qu'il faut présenter rompue, comme Jésus le fit avec le pain, et non coupée au couteau.

Tout autour de la Pompe à Huile sont présentés les Treize Mendiants qui symbolisent

les Ordres Religieux

- les noix et noisette représente l’ordre des Augustins,

- les amandes celui des Carmélites,

- les figues sèches, celui des Franciscains

- les raisins secs l'ordre des Dominicains-

- le nougat noir et le nougat blanc représentent les pénitents.

- les dattes, figues séchées et autres fruits d'extrême orient, rappellent l'origine des rois mages.

Pour honorer la tradition, les Treize Mendiants resteront trois jours sur la table

Autour des Treize Mendiants sont présentés les fruits de saison, pommes, poires, oranges, clémentines, pâte de coing...


- Le vin cuit accompagne la pompe à huile -


ooOoo


Recettes provençales


Tout d’abord : Recette de" La pompe à huile" Provençale

Ingrédients

500 g de farine, 25 g de levure, 75 g de sucre, 10 g de sel, 150 g d'huile d'olive, 1 citron, 1 orange.

Préparation

Préparer un levain en mélangeant 200 g de farine, la levure et un verre d'eau tiède. Laisser lever 3/4 d'heure. Incorporer ensuite l'huile d'olive, les 300 g de farine restant, le zeste de citron et de l'orange.

Mélanger lentement le tout et laisser lever pendant 3 heures.

Étaler la pâte en forme de galette d'environ 30 cm de diamètre sur une plaque allant au four et laisser lever à nouveau 1 heure près d'une source de chaleur

Puis enfourner à four chaud (220°) pendant 1/4 d'heure.

Dès la sortie du four, badigeonner d'huile d'olive.


ooOoo


Le Vin cuit

On en trouve d'excellents vins cuits dans le commerce, le vin cuit de Palette (près d'Aix) est le plus renommé.

Mais les provençaux qui récoltent eux-mêmes leurs raisins en font d'après la recette suivante

citée par l'écrivain latin Martial :

On prend du moût de raisin : jus de raisins pressés et non encore fermentés.

On le met à cuire dans un bassin (en cuivre de préférence) en l'écumant jusqu'à ce qu'il soit réduit d'un tiers.

On le laisse refroidir et on le met ensuite à décanter puis on le passe au papier filtre.

Lorsqu'il ne donne plus de signe de dépôt ou de fermentation, on le met en bouteilles.

On peut y ajouter une fois refroidi on peut y ajouter un verre de marc ou d'eau-de-vie par litre pour le rendre plus capiteux

ooOoo

Pour inviter vos amis et parents à Noël, vous pouvez utiliser ce poème que j’ai composé pour vous :

J’ai préparé la table

Le doux et l‘agréable

La galette provençale

Les Treize mendiants, les fruits

Des pichets de vin cuit

Bons cœurs et bons esprits

Soyons tous réunis

Après la Messe de minuit

Venez, venez Amis

Connaissances et parents

Avec tous vos enfants

Amis de cœurs et bons d’esprits

Venez, soyons tous réunis

Chez moi, dans ma maison

Fêtons le Réveillon

C’est notre tradition

C’est notre Religion

(Lucienne magalie Pons)

Enfin chantons Noël :


Les Noëls Provençaux font partie intégrante de notre culture.
En voici un de Nicolas SABOLY

Li pastouréu

Couplet 1 :

Li pastouréu an fach una assemblado,

Lipastouréu an tengu lou buréu.

Aqui chascun a di sa rastelado,

E s’es counclu, la paraulo dou nado,

D’ana, d’ana,

Vers lou pichot qu’es na

D’ana,

Vers lou pichot qu’es na.

Couplet 2 :

Toutis ensèn se soun mes en campagno,

Toutis ensèn em um fort marrit tems

Es ben verai que li gent di mountagno

Soun fach à tout, cregnon ren la magnano

S’envan, s’envan,

E laisso si caban,

S’envan,

E laisso si caban.

Musique au format Midi - 1.2 ko

Li pastouréu

samedi 17 octobre 2009

José Maria de Heredia, Poète Parnassien

José-Maria de Heredia (22 novembre 1842- 2 0ctobre 1905) est un talentueux et savant homme de lettres d'origine cubaine, naturalisé français en 1893.

En sa qualité de poète, c'est un des maîtres du mouvement parnassien. Ses écrits poétiques comprennent 118 sonnets rassemblés dans un seul recueil « Les Trophées »( L’ œuvre originale du recueil « Les Trophées » fut dédiée à Leconte de Lisle , illustrée d’aquarelles par son ami de toujours, Ernest Jean-Marie Millard de Bois Durand, peintre aquarelliste montmartrois, fut dédiée à Leconte de Lisle)

Dernier fils de Domingo de Heredia issu d’une grande famille espagnole et de sa deuxième épouse d'origine française, Louise Girard, le poète vint au monde dans la plantation de café familiale nommée La Fortune, près de Santiago de Cuba

Il vint en France à l'âge de neuf ans pour étudier au collège Saint Vincent de Senlis, jusqu’à son baccalauréat, en 1859. Elève « brillant » il découvre et apprécie l’œuvre de Leconte de Lisle.

De retour à Cuba en juin 1859 il rejoint Cuba et passe, un an à La Havane, pour compléter et parfaire sa connaissance de la langue et de la littérature espagnoles, avec le projet d’étudier ensuite le droit.

C'est à Cuba qu'il composa ses premiers poèmes français.

Il ne retrouva pas à la Havane l'ambiance de travail qu'il avait appréciée en France, et pour des raisons administratives l'équivalence du baccalauréat français lui fut refusée.

C’est alors qu’il revient en France en 1861 et s’inscrit à la faculté de droit de Paris.

De 1862 à 1865, il suit, les cours de l'École des chartes, où il est reconnu comme un fut élève brillant et sérieux.

A cette époque, la fortune de sa famille, gérée avec rigueur par sa mère veuve, le met à l’abri de toutes préoccupations matérielles.

Ses gouts littéraires prennent le pas assez vite, sur ses études de droit et il écrit notamment des poèmes, des sonnets lyriques et historiques.

Il devient membre d'associations littéraires telles que la conférence La Bruyère, et se rapproche de l'école parnassienne * dont il devient un membre influent.

*Le Parnasse est un mouvement poétique apparu en France dans la seconde moitié du XIXe siècle en réaction devant les excès sentimentaux du romantisme. Le nom « Parnasse » apparaît en 1866 quand Alphonse Lemerre, éditeur, publie le recueil poétique le « Parnasse contemporain. »

Le mouvement parnassien rejette l'engagement social et politique. Pour les Parnassiens le seul but de l'art et la beauté, l’art pour eux n'a pas à être utile ou vertueux. C'est la théorie de « l'art pour l'art » défendue par Théophile Gautier.

De 1865 à 1895, le mouvement parnassien fut l'apanage d e ces auteurs littéraires et poétiques « las des effusions romantiques », qui sont désignés comme des « magiciens des lettres et poètes impeccables »,, amateurs de rigueur technique, de mots rares et de perfection formelle. ».

Parmi les parnassiens célèbres on cite en tête de ligne, Leconte de Lisle, reconnu comme la tête de file du mouvement, Catulle Mendès, *Sully Prudhomme, José-Maria de Heredia François Coppée, Léon Dierx, signalons aussi Anatole France et Paul Bourget qui ont marqué l'histoire littéraire en tant que romanciers :


Poète parnassien, José Maria de Heredia devient célèbre dans le milieu littéraire parisien


Il fait en 1863 la connaissance de Leconte de Lisle et collabore au « Parnasse contemporain », il rencontre des auteurs tels qu’Anatole France, Sully Prudhomme, Catulle Mendès, avec lesquels il partage des amitiés.

Son œuvre originale « Les Trophées » dédiée à Leconte de Lisle, est illustrée d’aquarelles réalisées par son ami de toujours, Ernest Jean-Marie Millard de Bois Durand, peintre aquarelliste montmartrois.


José Maria de Heredia fut couronné par l'Académie française.

Il avait déjà été lauréat de l'Académie pour une traduction de l'espagnol de l'Histoire véridique de la conquête de la Nouvelle Espagne, de Bernal Diaz del Castillo. Il traduisit aussi Historia de la Monja Alferez.

Il publie ses œuvres, très peu cependant, à La Revue des Deux Mondes, au Temps et au Journal des débats.

En 1867 il épouse Louise Despaigne dont il aura trois filles :

* Hélène (1871-1953), qui épousa Maurice Maindron, puis René Doumic.
* Marie (1875-1963), qui épousa Henri de Régnier, fut l’amie de Pierre Louÿs et écrivit sous le pseudonyme de Gérard d'Houville.
* Louise (1878-1930), qui épousa Pierre Louÿs.

Élu à l'Académie française le 22 février 1894 en remplacement de Charles de Mazade, José Maria de Heredia est reçu en séance publique le 30 mai 1895 par François Coppée.

En 1896, José-Maria de Heredia composa pour le voyage des souverains russes à Paris le « Salut à l'Empereur ».

Il est membre de la Commission du dictionnaire et par la suite en 1901 il deviendra conservateur de la bibliothèque de l’Arsenal.

En 1902 avec ses ami Sully Prudhomme et Léon Dierx il crée la Société des Poètes français avec Sully Prudhomme et Léon Dierx.

Il décède le 2 octobre 1905 au château de Bourdonné, près de Houdan, et est inhumé le 7 octobre au cimetière de Bonsecours en Seine-Maritime.

oo0oo

un sonnet de José Maria de Heredia

Cette verrière a vu dames et hauts barons
Étincelants d’azur, d’or, de flamme et de nacre
Incliner, sous la dextre auguste qui consacre,
L’orgueil de leurs cimiers et de leurs chaperons
Lorsqu’ils allaient, au bruit du cor ou des clairons,
Ayant le glaive au poing, le gerfaut ou le sacre,
Vers la plaine ou le bois, Byzance ou Saint-Jean d’Acre,
Partir pour la croisade ou le vol des hérons.
Aujourd’hui, les seigneurs auprès des châtelaines,
Avec le lévrier à leurs longues poulaines,
S’allongent aux carreaux de marbre blanc et noir ;
Ils gisent là sans voix, sans geste et sans ouïe,
Et de leurs yeux de pierre ils regardent sans voir
La rose du vitrail toujours épanouie.

José-Maria de Heredia (1842-1905)




signature de José Maria de Heredia

José Maria de Heredia

lundi 31 août 2009

Carla serait enceinte : une simple rumeur pour le moment

Echo d'une rumeur : Carla serait enceinte ....


Le site « LaDepêche.fr » se fait l’écho, sans pouvoir la confirmer, d’une rumeur provenant d’un compte de Twitter » mixbeat.com » qui circule sur le web : Carla Bruni serait enceinte.

Cette information « à prendre avec des pincettes » qui peut ressortir de l’intox permanente fantasmatique qui entoure les faits et gestes réels ou imaginaires de Carla Bruni Sarkozy n’a été confirmée par aucun communiqué officiel, ni par les porte parole de l’Elysée.

Hésitant entre le scoop véridique ou une histoire provenant d’une imagination fertile, nous prenons le parti, pour le moment, de laisser courir la rumeur jusqu’à confirmation ou démenti officiel.

Un bébé élyséen, pourquoi pas ? Une berceuse inédite du genre « Bébé est arrivé, sans s’presser hé … hé… bébé bobo, bébé dodo …, avec son charme et son beau maillot », au menu du prochain répertoire de Carla, ça nous changerait de ses anciennes chansons tendues de sensualité glamour, trop rabâchées pour nous intéresser encore.

Et puis ça remettrait un peu d’essence dans le moteur du papa joggeur ! Tout le monde sait qu’un bébé à la cinquantaine passée ça vous redonne un coup de jeune et un rab d’énergie !

dimanche 5 avril 2009

Les Rameaux





















Dimanche 5 avril 2009


LES RAMEAUX


En ce jour des Rameaux, Chrétiens, allons au-devant de Jésus en rendant hommage à la fois à sa force et à sa tendresse, en lui offrant à la fois nos victoires (qui sont ses victoires) sur nous-mêmes et sur le péché et notre paix intérieure (qui est sa paix).

Jésus

Ce roi est «humble». Il vint à nous sur un pauvre animal, symbole d'humilité et de douceur.

Un jour il reviendra dans sa gloire pour juger le monde. Mais aujourd'hui il écarte tout appareil de majesté ou de puissance.

Il ne demande aucun royaume visible. Il ne veut régner que sur nos cœurs : «Mon fils, donne-moi ton cœur».

Jésus est le roi des individus et des sociétés humaines. Sa royauté est sociale. Elle s’étend au domaine politique et économique aussi bien qu'au domaine moral et spirituel. Rien n'est étranger à Jésus.

La foule qui acclamait Jésus portait des palmes et des branches. Ces branches étaient probablement des rameaux d'olivier, - l'arbre que l'on rencontre le plus fréquemment près de Jérusalem. Les palmes et les rameaux d'olivier ont chacun leur signification symbolique. La palme exprime la victoire, l’olivier exprime la paix et l’onction.

Allons au-devant de Jésus en rendant hommage à la fois à sa force et à sa tendresse, en lui offrant à la fois nos victoires (qui sont ses victoires) sur nous-mêmes et sur le péché et notre paix intérieure (qui est sa paix).


lundi 19 janvier 2009

Vidéo : Vivre ses rêves ou rêver sa vie

Vivre ses rêves ou rêver sa vie








Vivre ses rêves ou rêver sa vie !

Poème de Lucienne Magalie Pons (6 août 2008)


La perle fine d’un collier

Qui ornait l’un de mes rêves

Soudain du fil s’est détachée

Avant que la nuit ne s’achève


D’une branche de laurier

Qui couronnait l’un de mes rêves

Une feuille s’est envolée

Avant que la nuit ne s’achève


Et puis le voile et l’anneau d’or

Qui protégeaient l’un de mes rêves

Se sont perdus dans le décor

Avant que la nuit ne s’achève


Dans les fragrances des roses et fleurs

Qui enchantaient l’un de mes rêves

J’ai enfouis tous mes bonheurs

Avant que la nuit ne s’achève


Un beau Mercure messager

Qui souvent traversait mes rêves

A emporté tous mes secrets

Avant que l’aube ne se lève


Pour sécher toutes les larmes

Que j’ai versé sur mes chagrins

De la force je cherchais les armes

Et trop souvent ce fût en vain


Sur les ailes d’un papillon blanc

Qui traversait l’un de mes rêves

J’ai déposé tous mes tourments

Avant que le jour ne se lève


Et du trille d’un rossignol

Qui chantait l’entrée du jour

J’ai reconnue la clé de sol...

Des secrets de mon amour


Un papillon bleu insolent

M’a révélé tous mes désirs

Il ne me reste maintenant

Qu’à m’éveiller pour les saisir


L’aube et le jour sont du soir si près

Et la nuit elle-même si brève !

Est-il temps de me réveiller

Pour vivre autrement qu’en rêves ?


Ma vie et mes rêves se confondent

Je ne sais pas, je ne sais plus

Si vraiment ils sont de ce monde...

Si j’ai rêvé ma vie ou mes rêves vécus


(Citation de Novalis — Hymnes à la nuit
extrait :
........ « .......
plus divins que toutes les étoiles
éclatantes, nous paraissent les yeux
sans nombre que la Nuit
fait s'ouvrir en nous !....... »



Adrian et l'Oiseau des Songes



Préambule : Présentation des personnages :



Nous retrouvons dans ce nouveau conte intitulé « Adrian et l’Oiseau des songes », Adrian, ses parents Hélène et Constantin, sa grand-mère Tatiana, Nina la jeune fille au pair. Ces personnages principaux figurent dans un précédent conte intitulé « Le Rêve d’Adrian ». Pour mieux situer les personnages, il m’est agréable de vous présenter tous les acteurs du conte précédent :


Tatiana la grand-mère d’Adrian est grande, élancée, son visage fin est éclairé par de grand yeux bleus, elle porte de longs cheveux blond cendré en torsade sur sa nuque. Elle est arrivée à l’âge de dix ans en France en 1917, avec ses parents le Prince et la Princesse Arkharov, maintenant disparus. Comme tous les exilés Tatiana après une longue période d’adaptation à la France, retrouve en elle avec une grande acuité, tous les souvenirs de son enfance, et de sa famille, Adrian son seul petit-fils est son confident préféré, elle a reporté sur lui tout son amour familial et lui raconte souvent ses souvenirs d’enfance de l’ancienne Russie passés dans leurs anciens palais de Moscou et Saint Petersbourg et dans leurs propriétés. Elle séjourne souvent à Paris et pour les vacances reçoit Adrian et ses Parents chez elle dans sa propriété, tout près de Limoges.


Paul Balachov le grand père d’Adrian, est un grand homme long et mince au dos légèrement vouté, sa chevelure grisonnante mi longue rejetée vers l’arrière laisse voir un long visage mince, il porte sur un nez fin et droit des lunettes légères aux verres cerclées d’argent. Il est et possède vraiment l’allure d’un intellectuel, son savoir est encyclopédique.. Son regard bleu vif et perçant se pose avec intérêt sur toutes choses, il réfléchit, étudie et analyse tous ce qui se passe dans le monde et dans l’environnement. Réfugié Russe, lui aussi, comme son épouse Tatiana, ils se sont rencontrés par l’intermédiaire des familles Balachov et Ar..... du temps de leur jeunesse ; il est conférencier international, sa vie se passe en voyages et il n’est de retour dans la propriété que pour les fêtes et périodes de vacances. Quand il est de retour dans la propriété, il aime avoir autour de lui tous les membres de sa famille à discrétion pour leur raconter mille histoires plaisantes glanées dans ses voyages, leur montrer des films documentaires rapportés de l’Etranger, et le reste du temps pour se promener avec eux pour visiter les environs. C’est un homme charmant, mais quand il est là c’est lui qui ordonne en Chef de famille, et pour toute la famille, le planning horaire de la journée, tant pour les distractions que pour les petits déjeuners, repas et dîners. Seule la gouvernante Zelda qui organise elle-même ses journées selon son bon plaisir résiste à son emprise.


Constantin Balachov, dernier enfant de Tatiana et de Paul Balachov, et Hélène son épouse sont les parents d’Adrian. Constantin est le fils favori de Tatiana. Il est grand blond foncé , sur un visage rose et replet, toujours souriant et amusé il porte des lunettes qui laissent transparaître le regard bleu critique et plein d’humour humour qu’il porte sur les actualités et son entourage .Il porte avec élégance une barbe courte de la même teinte que ses cheveux. Hélène son épouse est brune et porte ses cheveux noirs bleutés en torsade sur sa nuque, retenus par une pince de nacre ou un simple ruban de velours, de taille moyenne elle est plutôt mince sans excès, et ses beaux noirs sont toujours pétillant de joie et de malice éclairent son visage régulier. Pianiste de grand talent, elle donne des concerts dans le monde entier. Adrian leur fils unique qui est arrivé dans leur couple est le « grand trésor » qui comble de joie leurs cœurs pleins d’amour pour lui.


Adrian Balachov, notre héros, a six ans, il porte ses beaux cheveux bouclés mi longs, c’est un enfant très vif, intelligent, qui délaisse quelquefois ses études pour s’amuser comme tous les enfants de son âge, mais aussi très sage. Il aime ses parents et ses grands parents et toutes les personnes qui l’entourent. Zelda la gouvernante de la propriété, et à Paris Lisa, la jeune fille italienne, étudiante « jeune fille au pair, qui l’accompagne dans ses sorties et s’occupe de lui, font tout pour le satisfaire et le gâter, chacune à leur façon. Il est très attachant, fait tout pour leur plaire et sait manifester sa reconnaissance. A la campagne, Sébastien Vidalin, le fils des métayers, de huit ans plus âgé que lui, est son compagnon de vacances et avec lui il découvre les plaisirs de la campagne.

Le soir, les souvenirs de Tatiana sa grand-mère qu’elle lui raconte ou qu’il se remémore avant de s’endormir quand elle est absente, le transportent dans un monde ancien et merveilleux qui le fait rêver, et tous deux ont leurs secrets qu’ils ne dévoilent à personne.


Nina la jeune fille au Pair est italienne, elle est à Paris pour deux ans et fait des études littéraires pour se perfectionner en langue et culture française. De taille moyenne, brune avec de long noir cheveux bouclés qui entourent son visage mince aux pommettes saillantes, tombent cascade sur ses épaules elle est toujours très vive, animée, et parle avec un délicieux petit accent italien. Ses beaux yeux noisette reflètent la gaité et la joie de vivre. Dans de longues promenades avec Adrian elle découvre le quartier Latin et les arrondissements avoisinants. Une fois ses études terminée elle repartira en Italie pour enseigner le Français à Rome « de préférence » espère-t-elle. Elle regrette cependant de devoir quitter un jour, une fois ses études terminées, la famille Balachov et surtout de se séparer d’Adrian qu’elle affectionne comme un très jeune frère.


Zelda est la gouvernante de la propriété familiale située à quelques kilomètres de Limoges Zelda n’est pas très grande, ronde avec un visage toujours réjouit, elle porte une frange de cheveux noirs coupés ras tout juste au-dessus de ses sourcils, pour les autres en carré au dessous des oreilles, et de ses grands yeux noirs ronds comme des prunes émane un regard profond et très doux sur de larges pommettes roses qui font ressortir son teint mat. Sa robe DE travail, large en coutil gris est garnie au col d’un croquet blanc ainsi qu’aux poignets des manches gonflantes et en bas de la jupe assez longue. Sur sa robe elle porte un large tablier blanc avec de grandes poches, ou elle place souvent quelques friandises pour Adrian, qu’elle connait depuis sa naissance et qu’elle a souvent bercé quand il était bébé. En effet à cette époque elle était montée à Paris pour s’en occuper et seconder Hélène. Souvent le soir quand il fait « frisquet » elle jette sur ses épaules comme une paysanne d’autrefois, un châle en laine mauve ajouré tricoté avec art, qui tombe en pointe sur sa taille dans le dos, et tout en elle visage et allure inspire une sympathie immédiate. Son seul « petit chouchou » est Adrian pour qui elle passe beaucoup de son temps à faire des gâteaux et des confitures.


Figurent dans le nouveau conte : Adrian - Tatiana Arkharov épouse de Paul Balachov, la Grand-mère – Constantin et Hélène Balachov – Nina la jeune fille au pair - l’Oiseau des songes -


Sont simplement cité : Paul Balachov le grand-père – Zelda la gouvernante – Sébastien Vidalin, le compagnon de jeux d’Adrian à la campagne – Les Vidalin, métayers de la propriété située près de Limoges –


Voici en fin le nouveau conte


Adrian et l’oiseau des songes

Auteur : lucienne magalie Pons – Janvier 2008 -

Adrian vient de terminer sa toilette du soir. Il regarde l’horloge du salon 21 heures, c’est l’heure pour lui de souhaiter bonne nuit à ses parents, il s’avancent vers eux, Hélène sa maman est assise dans le grand salon en train de lire une nouvelle partition du Concerto pour clarinette K622 de Mozart, elle vient de terminer la première partie et commence à déchiffrer la deuxième partie du concerto, ce magnifique adagio qui l’enchante. Constantin, son père, est assis en face de son épouse, et comme à son habitude il lit les nouvelles du soir tout en les commentant par moment à haute voix à l’adresse d’Hélène et de Tatiana sa mère, grand-mère d’Adrian, qui est occupée à broder un napperon qu’elle destine à Adrian pour orner sa table de chevet.

Adrian se dirige d’abord vers sa mère. Hélène relève son visage et tend sa joue en s’exclamant admirative :

- Adrian tu es magnifique qui t’a offert ce beau pyjama bleu ? ......

- C’est grand-mère .... Pour mes bonnes notes du dernier trimestre....

- Ah grand-mère Tatiana vous le gâtez trop, ....

Tatiana quitte son ouvrage qu’elle range soigneusement dans une boite à ouvrage d’osier tressé.

- Il ne s’agit pas d’une gâterie ni d’une récompense, simplement d’un encouragement à poursuivre dans cette bonne voie, explique la grand-mère, qui se lève prête à accompagner Adrian comme chaque soir dans sa chambre.

Adrian dépose sur la joue de sa mère deux petites bises légères et celle-ci dépose un baiser sur son front en souriant, puis lui caressant les joues elle ajoute :

- Bonne nuit Adrian, fais de beaux rêves mon enfant et surtout avant de t’endormir n’oublies pas de faire une petite prière.

Tatiana alors intervient

- Soyez sans crainte, j’y veillerai comme chaque soir ma chère Hélène.

C’est au tour de Constantin de recevoir le baiser et le souhait de bonne nuit d’Adrian, il tend ses joues lui aussi en souriant les yeux plissés derrière ses lunettes

- Bonne nuit mon grand garçon, n’oublies pas de régler ton réveil pour te réveiller à Sept heures trente demain matin, ce sera Mercredi et je t’ai promis de t’emmener faire un footing dans le parc du Luxembourg avec moi, il fait beau en ce moment et la météo nous promet un matin ensoleillé, il faut en profiter, le sport c’est la santé !

Adrian s’exclame ravi :

- Bonne nuit papa, je te promets d’être à l’heure, nous prendrons le petit déjeuner ensemble et ensuite nous partirons à l’heure, je te le promets !

- Je n’en doute pas répond Constantin, avant de se replonger dans sa lecture.

Tatiana prend alors la main d’Adrian et comme à son habitude elle annonce à l’adresse des parents d’Adrian :

- Bonsoir mes enfants, je ne reparaitrai pas au salon, je dois me reposer tôt ce soir, n’oubliez pas que je dois demain en début d’après midi repartir chez moi dans ma propriété Limousine et je n’aurai du matin que le temps de prendre mon petit déjeuner , de faire mes valises, de rendre une visite à la chapelle, de faire quelques courses de dernières minutes , parfums et autres petites choses pour offrir à mes amies et à Zelda, Magalie mon amie m’a chargée de lui rapporter aussi le dernier livre de son auteur favori du moment, bref je devrai me lever tôt pout accomplir tout çà. Je vous souhaite une bonne nuit !

Hélène et André lui répondirent en chœur

- Bonne nuit maman !, mais Constantin ajouta, « je te conduirai à la Gare bien sûr » ?

Oui mon fils, je vous en remercie, c’est la seule façon d’arriver à l’heure à la Gare, je vous en remercie

- Voyons mère répliqua André, ne me remerciez pas, ce sera tout à fait un plaisir de vous conduire et de m’assurer que vous êtes bien installée dans le train ! Bonne nuit ma chère maman !

Hélène alors s’approcha de sa belle mère et l’embrassa en la serrant dans ses bras, Au revoir ma chère mère, je ne serais pas là demain, comme vous le savez, au moment de votre départ, je dois donner en après-midi à 15 heures un concert à Versailles et je dois avant cela répéter avant mon interprétation. J’espère que vous ferez bon voyage et surtout n’oubliez pas, je vous prie, d’embrasser pour nous votre époux qui doit être impatient de vous retrouver. Un bonjour aussi à Zelda nos amitiés aussi à Magalie votre amie.

Tatiana sourit, légèrement ironique

- Oui je vais retrouver ma « tribu », mais croyez moi je vais avoir fort à faire pour tout reprendre en main, quand je la laisse seule Zelda s’occupe à sa façon le plus souvent au jardin ou dans la cuisine à cuire des tonnes de confitures et mon époux Paul Balachov laisse traîner toutes ses affaires et met toutes les armoires en désordre , il est temps que je rentre pour que tout reprenne un cours normal. Heureusement que les Vidalin (les métayers) sont plus consciencieux, je sais que du côté de la ferme je n’ai aucune inquiétude à avoir. Bonne nuit mes enfants, viens Adrian mon petit ange, il est temps de nous retirer.

Puis Tatiana saisit la main d’Adrian en l’entraînant avec elle.

Hélène et André ne reprirent pas leurs occupations favorites. Hélène se retira aussitôt pour faire sa toilette du soir, Constantin rangea ses magazines La soirée était douce, il était agréable pour lui de la prolonger un petit moment au salon, le temps de fumer une cigarette, ce qu’il ne se permettait jamais en présence de la famille.

Dans la Chambre d’Adrian Nina, la jeune étudiante au pair qui s’occupait d’Adrian , venait d’ouvrir le lit après l’avoir garni d’un large édredon et quand Tatiana et son petit fils après avoir traversé un long couloir surgirent à la porte elle leur souhaita « Bonne nuit » et fit mine de se retirer. Mais Adrian la retint.

- Nina ! Nina ! Avant de partir aidez-moi, s’il vous plait, à mettre ma sonnerie à l’heure, je dois me réveiller demain à 7 heures trente précises.

- Comment à 7 heures trente, mais c’est demain Mercredi, tu ne feras pas « ta grasse matinée ... »?

- Non Nina, mon père veut me conduire au Jardin du Luxembourg pour faire un footing avec lui et le sport c’est la santé !

- Quelle surprise ! Tu fais déjà du sport à l’école, « Cà c’est du nouveau » s’écria Nina, , mais puisque que c’est ainsi, je te préparerai ton survêtement dès ce soir et tu le trouveras demain matin dans la salle de bain ...

Puis saisissant le réveil qui était décoré de Mickey Mousse, elle tourna la clef, ajusta la sonnerie pour l’heure dite et le posa sur la table de chevet d’Adrian près d’une petite veilleuse de nuit, entourée d’un Œuf de Fabergé et d’un oiseau en porcelaine bleu qui semblait prendre son envol, les pattes dressées et les ailes déployées.

Nina se retira enfin et la grand-mère et le petit fils se retrouvèrent seuls agenouillés sur une petite banquette de velours rouge face à l’icône de Saint-Nicolas pour une prière du soir.

Après un moment de recueillement Adrian sauta prestement dans son lit, Tatiana le borda avec tendresse en remontant légèrement les couvertures et l’édredon, puis après avoir déposé un baiser sur son front elle lui recommanda de ne pas oublier d’éteindre la veilleuse après son départ.

- Bonne nuit, mon petit ange, je viendrai prendre le petit déjeuner avec toi et ton père demain matin ;

- Ah ! Grand-mère comme j’en suis content répliqua Nicolas, je te verrai encore un peu plus avant ton départ, je t’aime Grand-mère.

- Et moi donc, tu es mon préféré, c’est notre secret dit Tatiana en mettant un doigt sur ses lèvres, puis elle murmura en souriant malicieusement, surtout ne le dis à personne, ils seraient jaloux ! Bonne nuit mon petit ange.

Puis elle de sa démarche légère et souple et referma doucement la porte derrière elle pendant qu’Adrian s’écriai :

- A demain Grand-mère, au petit déjeuner !

Adrian n’éteignit pas la veilleuse de suite. Il avait caché le matin sous son oreiller un jeu de patience qui l’aidait à s’endormir assez vite habituellement. Mais cette fois, il n’obtint aucun résultat, l’idée du footing du lendemain matin l’excitait, et il ne trouvait pas le sommeil. Au bout d’un moment il se retourna sur le côté et caressa du regard les objets qui décoraient sa table de chevet autour de la veilleuse.

D’abord le plus précieux, l’œuf de Fabergé que sa grand-mère enfant, il y a bien longtemps, avait emporté de Russie, ensuite le réveil de Mickey, et enfin l’Oiseau bleu de Porcelaine que Nina lui avait offert il y avait quelques mois en déclarant « Voici un cadeau, Voici l’Oiseau des songes ».

Peu à peu un demi sommeil le gagnait, il tendit mollement sa main pour éteindre la veilleuse et à ce moment là il lui sembla avant de s’endormir tout à fait que les ailes de l’oiseau bleu se déployaient t et qu’il prenait son envol.

Il dormait paisiblement depuis quelques minutes quand il se retrouva en rêve, au côté de l’Oiseau des Songes, dans une nuit étoilée, sur un rayon lumineux de Lune qui leur servait de branche, mais cette fois l’Oiseau de porcelaine était tout à fait vivant , fait de chair et de plumes soyeuses, les yeux vifs et perçants, il chantait sur l’air du deuxième mouvement du concerto pour clarinette de Mozart (l’adagio) , en battant des ailes, et miracle ils arrêta son chant et se mit à parler : Viens avec moi Adrian disait l’Oiseau viens en Russie dans le pays merveilleux de ta grand-mère, je vais te faire survoler ses plaines , ses montagnes, ses torrents, ses fleuves, ses ruisseaux et ses rivières, ses toundras, sa neige éternelle et ensuite nous nous poserons à Moscou, dans l’ancien Palais de ta grand-mère, où se prépare une grande fête.

- Comment y parvenir questionna Adrian ? La Russie est bien loin de nous ...

- En rêve tout est possible, chanta l’Oiseau, il te suffira d’étendre tes bras comme des ailes et de me suivre dans mon envol, nous planerons vers l’Est sur un rayon de Lune, et tu verras nous serons rendu à la vitesse de la Lumière dans ce pays merveilleux.

- Tu en es bien sûr Oiseau des Songes ?

- Crois moi chanta l’oiseau et en prenant son envol, ouvre tes bras, suis moi !

Adrian saisit tout à coup d’une impulsion mystérieuse ouvrit ses bras et, soudain léger comme l’Oiseau, se mit à glisser avec une vitesse vertigineuse sur le Rayon de Lune. En quelques secondes il vit apparaître toutes les différentes régions de la Russie et tous deux, l’enfant et l’oiseau des Songes arrivèrent sur Moscou. Puis ils se posèrent en entrant par une large baie ouverte dans le grand salon illuminé de l’ancien Palais Arkharov qui se trouvait situé en bordure d’un grand fleuve.

Adrian ferma ses ailes et se retrouva sur ses pieds ; sans attendre l’Oiseau en voletant le dirigea vers une grande une horloge lumineuse dont les flèches dorées indiquaient l’heure et le temps, et l’horloge aussitôt se mit à sonner, et là encore, par la magie du rêve, Adrian comprenait ce qu’elle chantait :

- « nous sommes à 22 heures de la nuit 6 Janvier 1912, un grand bal se prépare dans le grand salon, dans un instant tu vas retrouver tes ancêtres et leurs invités, parés de leur plus beaux atours, ta grand-mère Tatiana encore enfant n’assistera pas au bal. Toi Adrian venu d’un autre temps que je n’ai pas encore compté, pour ne pas rompre le charme des heures et troubler l’ordre du temps, tu ne devras pas te montrer, il est temps de te dissimuler derrière les tentures de la baie, la fête va commencer. »

Dirigé par l’Oiseau Adrian se retrouva dissimulé près d’une baie, derrière une lourde tenture de velours rouge brodés d’or et d’azur.

- Comment verrais-je le bal, s’inquiéta Adrian, derrière cette tenture je suis dans l’obscurité...

L’oiseau des Songes arrêta son chant, et d’un coup sec de son bec il ouvrit une petite fente dans le velours à la hauteur des yeux d’Adrian, puis il alla se poser sur le rebord de la baie pour assister lui aussi au spectacle de la fête.

Il était temps ! La Fête commençait ! Tout au fond du grand salon un orchestre s’installait, chacun des musiciens accordait son instrument, on entendait surtout des accords de violons qui ressemblaient à des « miaulements » de chats , puis quand tous furent prêts et bien installés à leur place, le Chef d’Orchestre leva la main et s’éleva alors dans le Salon une musique merveilleuse .........

Pendant ce temps par les innombrables portes du Salon gardées chacune par quatre gardes en tenues d’apparat, entraient par petit groupe les Princes et les Princesses, ancêtres d’Adrian, et à leur suite leurs invités, tous habillés à la mode du temps. Tatiana avait tant de fois décrit ses ancêtres à Adrian qu’il n’eut aucune peine dans son rêve à reconnaître dans l’assistance la Princesse et le Prince Arkharov, parents de sa grand-mère et toute leur parenté. Il fût surpris de leur jeunesse, mais il se souvint qu’il se retrouvait en 1912.

Des serviteurs chargés de plateaux d’or sur lesquels se trouvaient des coupes de champagne et des zakouskis firent alors leur apparition et allaient de groupe en groupe. Les invités se saluaient entre eux, se parlaient, tous se souriaient et paraissaient heureux de se retrouver pour cette soirée. Ils se servaient sur les plateaux que leur présentaient les serviteurs, et goutaient avec une mine gourmande et réjouie le champagne et les gâteaux. Une atmosphère de fête, avec en ambiance de fond la musique aérienne de l’orchestre, tout s’animait peu à peu dans le salon, décoré de grandes vasques de plantes et de fleurs, les centaines de gouttes de cristal des lustres scintillaient de mille feux. Les robes du soir des princesses et des dames invitées qui se déplaçait pour se saluer et bavarder entre elles, au moindre de leurs mouvement, s’étalaient autour d’elle en corolles de soie ou de velours de différentes couleurs, parme, bleu nuit, rose fuchsia, blanche rebrodé d’or, pailletées ou brodées, et au regard émerveillé d’Adrian toutes ces dames paraissaient des fleurs géantes. Elles portaient toutes des bijoux dans leurs cheveux blonds ou bruns coiffés en torsades sur la nuque ou en couronnes tressées autour de leur front. Leurs bijoux étincelants sous les lumières au moindre mouvement, des colliers de perles et d’or autour de leur coup, des bracelets précieux autour de leurs poignets et des bagues merveilleuses et fines à leurs doigts, et jusqu’à leur fines chaussures assorties à leurs toilettes les faisaient ressembler à des fées lumineuses. Les princes et les invités, tous élégants, habillés à la mode du temps, portaient des smokings noirs sur de belles chemises de soie blanche délicatement plissés et brodés, ornées autour du coup d’ un nœud papillon, des montres précieuses à chainettes d’or étaient glissées dans le gousset de leur gilet et des boutons de manchettes assorties ornaient leurs poignets, les Princes portaient au doigt une bague armoriée et leurs invités portaient des bagues précieuses . Presque tous portaient de fines moustaches, des cheveux blond ou bruns finement ondulés, comme il était de mode à l’époque et certains encore portaient des cheveux mi long à l’ancienne mode et une barbe soigneusement taillée. Un parfum délicieux embaumaient le salon et parvenait non seulement de la salle mais du parfum des fleurs des Jardins qui entrait par la baie et se mêlaient au parfum des fleurs et des plantes disposées dans les vasques du salon.

Adrian était envouté par la musique qu’il entendait en rêve et presque enivré par toutes ces senteurs qui parvenaient jusqu’à lui aussi bien du salon que des jardins par la baie ouverte. Il lui semblait revivre « en vrai » les récits de sa grand-mère Tatiana, et pourtant ce n’était qu’un rêve. Le bal annoncé par le Prince Arkharov allait commencer. Les serviteurs se retirèrent avec leurs plateaux vides.

Pour faire place à la danse, les invités se placèrent à droite, à gauche et au fond du salon, face à l’orchestre. Il y eu un court silence, puis le Chef d’orchestre leva la main et à la première note la Princesse et le Prince Arkharov ouvrirent le bal, suivis par les couples d’invités, les robes s’évasaient en corolles au rythme de la valse , les bijoux jetaient milles feux, d’autres danses s’enchaînaient les unes après les autres, des mazurkas, des polkas, des marches et aussi des danses d’époque. Toute l’assistance dansait, Adrian avaient l’impression de voir danser des fleurs géantes dirigées et soutenues par les messieurs. Tout lui paraissait merveilleux, il avait envie d’entrer dans le bal et de danser lui aussi, mais l’Oiseau des songes lui murmura doucement :

- Tu ne dois pas te montrer, le charme serait rompu, on ne peut pas contrarier le temps.

Par moment entre les danses, une pause intervenait, les musiciens se reposaient un peu en se rafraichissant discrètement, les serviteurs revenaient dans la salle chargés de plateaux recouverts de mignardises et d’autres boissons délicates, par moment des dames sortaient de leur petit réticule de délicats éventails qu’elles agitaient avec grâce près de leur visages pour se rafraîchir, ou de fins mouchoirs de dentelles pour essuyer discrètement leurs joues et leurs mains, des messieurs rajustaient leur col ou leur pochette, puis les danses reprenaient et ainsi jusqu’à la nuit expirante, presque à l’aurore naissante, ce fut comme un tourbillon, pendant le temps irréel très long d’un rêve mais en réalité très court dans le sommeil.

Le bal s’achevaient, les invités saluaient et prenaient congé de la Princesse et du Prince Arkharov, les dames en révérences, les messieurs en inclination, et se retiraient les uns après les autres ravis et heureux. Les musiciens rangeaient leurs instruments, Le salon n’était pas encore tout à fait vide, mais l’Oiseau des songes, prévint Adrian.

- Il est temps de rentrer nous devons quitter le bal avant l’entrée du jour, il reste encore un rayon de Lune pour nous reconduire en France, viens vite ouvre tes bras, suis-moi. L’Oiseau des songes reprit son envol suivi d’Adrian sur un rayon qui allait vers l’Ouest et dans un très court temps de quelques secondes, Adrian se retrouva dans son lit douillet, émerveillé, a demi éveillé, encore presque plongé dans son rêve, il tendit la main machinalement la main et alluma la veilleuse, l’oiseau de porcelaine bleu, muet, figé dans son envol, luisait doucement comme à son habitude sur la table de chevet, Adrian se frotta les yeux, dans la pénombre la vue des meubles de sa chambre le ramenèrent à la réalité, le réveil de Mickey marquait 21 heures 30 à peine, il éteignit la veilleuse et se rendormit tout aussitôt.

A 7 heures trente le réveil de Mickey sonna très fort, Adrian tiré de son sommeil vit que les premiers rayons du jour traversaient ses fenêtres. Avant de se lever il posa ses yeux sur l’oiseau de porcelaine bleu et avant de faire sa prière du matin il murmura « Vole mon bel oiseau, je sais que sous ton corps de porcelaine tu vibres comme un oiseau bleu, désormais si tu le veux tu accompagneras une autre fois encore mes rêves dans mon pays merveilleux »

A quelques temps de là, un matin, Adrian posa une question à Nina qui était occupé à le coiffer.

Dis-moi Nina, d’où vient l’oiseau de porcelaine bleu que tu m’avais offert ?

Ah cet oiseau bleu a une histoire. L’année passée, tu t’en souviens, j’étais partie en Russie avec mes parents pour visiter Moscou je suis entré chez un antiquaire, il y avait de beaux objets anciens en porcelaine dans sa boutique, une odeur de fleurs flottait dans l’air ,j’avais l’impression de me trouver dans un passé ancien, j’ai tout de suite vu l’oiseau qui était près d’une cage doré ou chantait un rossignol, j’ai été séduite par son chant, l’oiseau vivant n’était pas en vente et il me semblait que l’oiseau de porcelaine bleu tendait ses ailes pour s’envoler vers moi, je n’ai pas résisté à son invitation muette, il était si fin, si beau et paraissait si léger , j’ai voulu l’acheter, mais l’antiquaire, un vieil homme qui portait une longue barbe blanche et une tunique rouge, m’a dit , prenez le Mademoiselle, je vous l’offre Mademoiselle, un souvenir qui vient d’un Palais de Moscou ça ne se refuse pas, et j’ai fini par l’accepter comme un cadeau précieux et en rentrant à Paris, j’ai pensé à te l’offrir.

Pourquoi Nina ?

Pour partager avec toi mon plaisir et mon amour des oiseaux. Et quand je retournerai en Italie l’Oiseau des songes te fera penser à moi.

Je ne ferai pas que penser à toi ma Nina, je viendrai te voir en Italie quand je serai plus grand, maman me l’a promis, et puis j’emporterai ma clarinette pour te jouer un arrangement de l’adagio du concerto pour clarinette.de Mozart.

Oh mon petit ange ce sera merveilleux ! Nous visiterons Rome ensemble et tu verras là-bas, chez moi, tout le monde chante presque aussi bien que les regrettés Luciano Pavarotti et La Callas, nous irons au concert ensemble, nous irons dans les pizzerias manger des pizzas comme tu les aimes, nous visiterons le Vatican et l’Eglise Saint-Pierre de Rome, tu verras des splendeurs.

L’heure de partir était arrivée, Nina et Adrian le cœur joyeux remplis de ces beaux projets se précipitèrent le cœur joyeux dans l’ascenseur, il faisait un beau soleil dans les rues du quartier Latin, l’école d’Adrian se trouvait rue Saint Jacques, ils y furent rendus en quelques dix minutes en remontant de la Fontaine Saint Michel, dont les eaux aussi chantaient, pour reprendre la rue Saint Séverin qui conduisait à la rue de l’école, la directrice sur le devant de attendaient ses élèves. Adrian se dirigea vers sa classe en sifflotant discrètement l’adaggio de Mozart et dans sa tête il était déjà dans le futur en Italie à Rome. Par deux fois sa maîtresse dut le rappeler à l’ordre,

Adrian, je sais que tu aime Mozart, mais arrête de siffloter comme un oiseau, viens au tableau et dessine moi un oiseau. Ce sera ta punition.

Adrian rouge de plaisir et non de confusion comme le pensait sa maîtresse se dirigea allègrement vers le tableau, il choisit une craie bleue et comme il était doué aussi pour le dessin il dessina un bel oiseau bleu, dressé sur ses pattes et les ailes déployées comme s’il prenait son envol.

La leçon qui portait sur la révision des additions et des soustractions reprit son cours, Adrian s’appliqua à l’écouter, puis interrogé il répondit parfaitement à toutes les questions, deux plus deux font quatre, deux moins deux font zéro, que deux plus un font trois et ainsi de suite .....

La maitresse satisfaite lui accorda un dix !

Une bien belle journée se déroulait pour Adrian , l’histoire de l’Oiseau bleu, le futur des projets de voyages en Italie, un dix à l’école, un beau soleil sur Paris, tout lui était merveilleux comme dans un rêve ! Ainsi pour les enfants le rêve et la réalité bien souvent se confondent et font d’un jour ordinaire un jour exceptionnel.

auteur : lucienne Magalie Pons (Janvier 2009)