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jeudi 6 septembre 2012

L' euro millions et l' histoire d'Antoinette, rêve ou réalité ?

auteur@lucienne magalie pons : ( mis en page d'après les confidences d'Antoinette Aubray  prénom et  nom d'emprunt, l'identité véritable ne figure pas dans ce récit)



L’auteur vous prévient que vous pouvez croire on ne pas croire à cette nouvelle, que vous pouvez  penser que c’est une histoire authentique, ou que c’est un rêve, en tout cas elle a écrit cette histoire d’après ce que lui a confié  une dame  Antoinette  (prénom d'emprunt),  qu'elle a  rencontrée récemment pendant l’été à Sanary.

L’Histoire   d’Antoinette :


Tout le monde rêve de gagner à l’euro millions, mais Antoinette Aubray  a eu la chance d’être la seule gagnante  au premier rang.


Toutefois, d’après ce qu’elle en dit,  il a fallu un concours de circonstances exceptionnelles et  indépendantes de sa volonté pour qu’elle décroche le gros lot, c’est ce que vous allez découvrir en prenant  connaissance des évènements qui se sont déroulés le jour ou Antoinette a décroché le gros lot.


Antoinette se trouvait ce jour là  à  Paris Gare de Lyon Salle Méditerranée, en période d’été,  dans cette  salle les jours de grands départs  flotte un air de vacance, dans lequel s’entrecroisent  les voyageurs ,  femmes et jeunes filles  en robes légères imprimées de toutes couleurs , en  tee  shirts, en   dos nus, en jeans ou en   bermudas, les hommes en short et chemises légères largement ouvertes sur des jeans ou des pantalons courts , et les enfants de même  comme leurs parents.

Conduite par des voyageurs pressés  une  véritable armée  de valises à roulettes  circule en tous sens dans les espaces, contournant des groupes   de voyageurs immobiles les yeux rivés sur les écrans de départ.

Bien entendu des jeunes filles et des jeunes gens avec des sacs à dos gonflés à bloc sur leur dos ,  en groupe de vacances , font un peu bande à part,  en échangeant des plaisanteries entre eux,  assis sur le sol les jambes en tailleur, et par ailleurs on aperçoit aussi  un peu en retrait des amoureux plongés dans leur monde à eux,  des amoureux enlacés échanger des caresses et des  baisers sans se soucier  du monde qui les entoure.


Il fait chaud, mais  les enfants même les petits bouts  de choux de 18 mois tiraillent leurs parents vers les  stands de boissons, sandwichs et gâteaux et les  relais  de librairies, c’est le moment où jamais pour eux de  réclamer  des bonbons, des gâteaux, des boissons des livres et des jeux, pas moyen d’y échapper, ces petits tyrans savent très bien s’y prendre, les uns par des câlineries et des regards suppliants, les autres en poussant des cris perçants.

Les  personnes âgées ne peuvent cacher leur désapprobation, de leurs temps les enfants étaient parait-ils plus sages, moins exigeants et certaines  ne peuvent s’empêcher de faire à voix basse, mais tout de même assez audible, quelques réflexions, du genre aigre-doux., « ils ne savent plus éduquer leurs enfants »

Finalement les parents cèdent pour avoir la paix  et achètent  selon les désirs des petits à toute vitesse sans trop choisir, les yeux rivés sur leur montre pour ne pas risquer de rater le train.

Certains autres  bambins s’échappent de leur surveillance,  parfois même  au dernier moment et alors là c’est   la panique en gare …., Léa, Julien, Bertrand … appellent à grands cris  les parents désespérés, et subitement les petits explorateurs surgissent de derrière un pilier.

D'autres bambins  se suspendent au téléphone et miment des conversations, d’autres poursuivent des pigeons, d’autres  poussent des chariots SNCF abandonnés par des voyageurs, en s’imaginent conduire des locomotives,  bref ils font de tout un jeu  en usant des équipements de la gare sans se soucier de la foule,  et de l’agitation ambiante.

 Tout le monde s’entrecroise, se bouscule,  se tamponne en se jetant des regards courroucés, à l’exception  des voyageurs figés qui semblent des statues de cire ou des robots hypnotisés  les yeux fixés sur les écrans horaires,  pendant des minutes interminables, avant de s’élancer en file désordonnée  pour rejoindre par les escalators ou les escaliers  la voie enfin indiquée,  aux toutes dernières minutes bien souvent. 

Mais Antoinette Aubray ne participe pas à toute cette agitation, elle a pour habitude quand elle part en voyage,  d’arriver à la gare une heure à l’avance,  et d’attendre là  sagement assise sur un banc un peu en retrait,  entourée de ses valises et des paquets cadeaux qu’elle destine à ses petits-enfants,  et tout  voyage  est pour elle comme le départ d’ une grande aventure qu’elle entend vivre en toute sérénité.

 Et justement   elle se trouve   ce jour en partance pour Sanary,   où elle dispose d’un studio dans les dépendances d’une grande propriété qui appartient  à son fils et sa belle-fille.

Tous les ans elle se fait une joie d’aller les rejoindre surtout pour revoir ses petits enfants Sylvette et Guillaume avec lesquels elle fait  tous les ans de longues promenades au bord de la mer et des excursions mémorables  en car dans les environs,  mais au fond d’elle même elle sait bien, sans  l’avoir  jamais dit à personne,  qu’elle ne se  dérangerait  pas  pour voir son fils et sa belle fille, ce qui la pousse vraiment  à partir c’est de  retrouver ses petits enfants  

En effet son fils et sa belle-fille  vivent  selon la mode actuelle, très peu soucieux de lui faire plaisir, quand elle arrive  après les embrassades d’usage,  ils l’ abandonne  dans le studio, puis se retirent très vite sans plus  se préoccuper d’elle, sous le faux prétexte de la laisser profiter librement de son temps.

 Mais il en est tout autrement des petits, elle sait qu’ils l’attendent avec impatience et qu’ils ne la lâcheront  pas d’un cran, comme se plait à l’écrire dans ses lettres le petit  Guillaume  « Grand-maman  chérie, arrive, arrive  vite, Sylvette et moi on t’attend avec impatience pour les grandes vacances et on « ne te lâchera pas d’un cran », c’est promis… nous viendrons te chercher à la gare , d’autant que nous venons de recevoir des planches à roulettes et qu’on pourra t’apprendre à en faire sur l’avenue au bord de la mer » …

Madame Aubray sur son banc dans la gare en rêvait et  en  souriait à l’avance, faire de la planche à roulettes elle ne s’y risquerait certainement  pas …ce n’était pas le moment de chuter et de casser un bras ou une jambe…  mais pour les occuper agréablement elle avait déjà toutes sortes d’idées dont elle se délectait déjà en imagination,   visite  d’expositions artisanales, visite des marchés, des églises et des monuments , des musées,  il faut leur faire découvrir les environs  se disait-elle, et aussi les emmener visiter des  villages sur la côte,   par exemple   Bandol, Saint-Tropez, Sainte-Maxime , plus Fréjus, Saint Raphaël, etc…  et encore les emmener en visite chez leurs cousins, bref un programme passionnant se dessinait à l’horizon , sans compter certains après midi qu’elle consacrerait à confectionner leurs pâtisseries préférées.

Quand au fils et à la belle-fille elle s’en passerait « sans en faire une jaunisse », sauf à les inviter une ou deux fois par semaine en soirée avant le repas, dans le jardin devant le studio, pour leur offrir l’anisette et la kémia et des petits pâtés dorés  croustillants à la « soubressade » piquante ! 

Vous l’avez deviné Antoinette  Aubray  était née de l’autre côté de la méditerranée et  elle avait gardé quelques habitudes de là-bas, qu’elle se plaisait à ressortir parfois de temps en temps, avec l’idée secrète de régaler son fils  et d’embêter sa belle-fille Nina,    une « métropolitaine » niçoise d’origine italienne ,  qui n’appréciait pas les spécialités « pied-noir » surtout pour contrarier sa belle-mère dont elle jalousait les talents de cuisinière experte en tout genre d’entrées, de plats gourmets, de dessert et pâtisseries, sans compter les confitures dont elle avait le secret.

 Il faut reconnaître qu’à part les pizzas et les spaghettis Nina était abonnée aux plats congelés et Antoinette se félicitait de ne pas partager leur repas, elle préférait cuisiner  dans son studio, en invitant  très souvent  ses petits  enfants qui eux se « léchait les babines »,  « Grand-maman … Grand-maman , c’est délicieux je m’en lèche les babines », s’exclamaient  souvent Sylvette et Guillaume,  en dégustant selon le jour  des fruits de mer, des paellas, des crevettes sautées à l’ail, des fritures de poissons,  des tomates, des poivrons des aubergines  farcis,  des côtelettes d’agneau grillées,  de la « tchouchouka » (genre de ratatouille….)  des cocas, des pizzas, des merguez, des saucisses, des boudins grillés,  des tomates à la provençale, des poivrons et des aubergines grillées, des beignets de courgette, et des desserts faits maison, crèmes, tarte, diverses pâtisseries dont la fameuse « mouna  » (brioche à la fleur d’oranger),  glaces et fruits de saisons  etc…   

Pendant une heure, en attendant son train, Antoinette  avait le temps d’établir ses plans et de réviser tous ses projets de vacances,  mais aussi par moment elle passait mentalement en revue ce qu’elle avait rangé dans ses valises, « j’espère que je n’ai pas oublié mes sandales plates, avec les enfants je vais devoir trotter, bon si je les ai oubliées  ce n’est pas grave, j’achèterait des espadrilles  sur le marché, c’est moins cher, et c’est tout à fait à la mode… ». Puis   elle revenait à d’autres préoccupations et un désir qui la taraudait  souvent  refaisait surface en sa pensée, plutôt un rêve qu’un désir du reste, Antoinette rêvait de  gagner à l’Euros Millions.

Elle rêvait  souvent de gagner des millions d’Euros et savait déjà en imagination ce qu’elle devrait en faire.  Son rêve, son grand rêve était de pouvoir  acheter une grande villa à Sanary.

 Deux  mois  d’hiver  à Paris pour m’occuper de moi , d’acheter des toilettes, de  recevoir mes amis, aller à l’Opéra, au théâtre, huit  mois à Sanary pour gâter les petits et profiter avec eux de la mer et du soleil,  et deux mois pour parcourir le monde en croisière, plus de soucis d’économie,  la belle vie, et des dons aussi pour des personnes en difficultés étaient dans ses projets.

Antoinette soudain consulta sa montre, encore plus d’une demie heure à attendre, elle pensa qu’elle avait le temps de sortir de la gare pour acheter un ticket pour l’Euros millions, elle habitait le quartier et connaissait le jeune homme qui tenait boulevard Diderot le kiosque de jeux où elle jouait  habituellement  tous les vendredis matins, en faisant ses courses, un jeu d’Euros  millions, 5 chiffres 2 étoiles une seule grille, un joker plus, soit 3 euros en tout , qui pouvaient rapporter gros  d’après la pub.

Et justement ce matin  préoccupée par son départ elle avait oublié de jouer. A zut se dit-elle il faut que j’y aille tout de suite, après il sera trop tard, et qui sait ….  C’est justement quand on oublie de jouer qu’on risque de gagner. Elle achetait toujours dans  ce  même espoir de gagner pour réaliser ses projets, mais  de semaine en semaine  elle ne gagnait que  de toutes petites sommes de temps en temps et loin de se décourager elle persistait « Qui ne tente rien n’a rien » se disait-elle.

Bon j’y vais se  décida-t-elle,  j’ai tout juste le temps,  elle se leva du banc rajusta sur elle sa jolie robe, passa sa main pour lisser ses jolis cheveux blonds ondulés, pris son sac à main et oublia carrément ses valises au pied du banc.

En quelques cinq  minutes à peine,  elle  monta un étage avec l’escalator,  se retrouva dans l’allée Estérel  qu’elle parcouru  soudain légère comme un oiseau, se retrouva à l’extérieur sur le parvis de la Gare  qu’elle traversa très vite sous un ciel radieux,  emportée par son élan,   encore quelques marches à descendre, le boulevard Diderot à traverser et hop elle  stoppa devant le Kiosque.

 Jean Baptiste était là derrière un petit comptoir dans son kiosque  et miracle il n’y avait aucun client devant elle.

Jean Baptiste était un grand jeune homme brun à cheveux mi longs  un peu ondulés,  avec de beaux yeux noir aux lueurs joyeuses, il souriait toujours aimablement et connaissait ses clients.

Bonjour, Bonjour,  Monsieur, s’exclama  Antoinette ,  imaginez vous que je pars en vacances  à Sanary, retrouver mes petits enfants ,  j’ai oublié ce matin d’acheter mon jeu  d’ Euro Millions, je prends mon train dans un moment,  soyez aimable de m’en  faire  un automatiquement avec votre ordinateur, ça ira plus vite,  (toutes les machines électroniques étaient des ordinateurs pour Antoinette ), je n’ai pas le temps de faire moi-même mes numéros, …

Jean Baptiste leva un sourcil interrogateur, comme d’habitude, une grille,   5 numéros, 2 Etoiles  et un Joker p… ? dit-il,  connaissant le choix de sa cliente qui se répétait tous les vendredis.

Oui, oui c’est bien cela, oui, Ah merci Monsieur, vous avez bonne mémoire. Merci

Pas de souci répliqua Jean Baptiste  qui actionna avec empressement quelques touches pour ressortir un petit  ticket,  voici  Madame, … j’espère que vous passerez de bonnes vacances !

Elle  fouilla très vite dans son porte monnaie, trouva les 3 euros, les déposa sur la tablette, prit son billet,  tout en lui demandant : Comment allez vous …  bien j’espère …?  … je suis impardonnable j’allais oublier de vous demander de vos nouvelles,  ah ..,  mais je suis très pressée, mais  nous bavarderons un peu comme d’habitude lorsque je reviendrai fin Août, mais maintenant  dois prendre le train, au revoir, passez une bonne  soirée, au revoir, merci, merci

Au revoir Madame, merci et surtout je vous souhaite de bonnes vacances.


Lancée à la  vitesse grand « V »,  Antoinette  se retrouva dix minutes après dans la Gare,   devant son  banc,   dans la Salle Méditerranée (devenue depuis le hall  3 à la suite des travaux)  et soudain elle pensa à ses valises, et  là surprise, surprise …..,   les valises avaient disparues !

A zut de Zut  je dois me tromper de banc,  pensa-t-elle en un éclair d’incertitude, puis immédiatement elle revint à l’évidence, c’était bien son banc et  ses valises n’étaient plus là !

Heureusement j’ai mon sac à main, pensa-t-elle immédiatement,  et mes papiers d’identité sont dedans avec ma carte bleue et mon billet de train,, puis elle jeta un regard alentour et se dirigea vers l’allée centrale longue d’environ 800 mètres qui traversait la salle depuis le  coté rue de Bercy jusqu’à la Place Henry Frenay, dans l’espoir d’apercevoir un Agent de sécurité.

 Justement elle en aperçu  deux à quelques 3 mètres du stand de  la Brioche dorée , deux grands  colosses au teint d’ébène,  adossés à un pilier, qui tout animé en discutant entre eux souriaient  en montrant des dents d’une blancheur magnifiques ( «  plus blanc que blanc »  comme pourrait le dire une publicité de dentifrice ) , ce qui ne les empêchaient pas de surveiller   d’un œil avisé,  sans avoir l’air, ce qui se passait dans   la salle,  les allées et venues des voyageurs,   en arrivée ou en partance, et aussi les mouvements de  certains mendiants  habitués des lieux, qui étaient    dans l’espoir de  recevoir quelques pièces, ou encore des  rôdeurs qui espéraient trouver  fortune ou  dérober des valises, ou des bagages

Antoinette  prestement arriva à leur hauteur des deux agents de sécurité.

 Messieurs, Messieurs, bonjour, je ne retrouve plus mes valises, je ne sais pas  ce qui s’est passé, elles étaient près du banc, là…là… derrière le bureau de change, devant ce banc , j’ai fait une petite course, je suis revenue, elles n’y étaient plus et je dois prendre mon train à 16 h 49,   presque tout de suite, que puis-je faire ?

Bonjour Madame, répondit calmement  César l’un des Agents de sécurité, sans trop s’émouvoir, rodé par les incidents de gare,  il se peut que vos valises aient été emportées  par une  personne ou qu’un  un  agent Sncf  les aient  ramassées et déposées au dépôt,  vous pouvez téléphoner   au bureau des objets trouvés de la Gare pour savoir si elles ont été trouvées,  mais  comme nous sommes vendredi, ne téléphonez  pas avant Lundi à cause du week- end, et peut-être mieux Mardi ou Mercredi  prochain.

Comment ? … Comment ? ….téléphoner Lundi ou Mardi,   s’affola Antoinette ? Pourquoi si tard dans 2 ou trois jours, ce n’est pas possible, où se trouve votre  Bureau des Objets trouvés ?  Je n’ai qu’un quart d’heure avant mon départ à 17 heures 49  minutes, et  je ne  peux y aller même en me pressant sans rater mon train ….


Et puis, le  Bureau des objets trouvé est du côté Bercy,   expliqua  Martin   l’autre Agent de sécurité qui s’était employé à surveiller la salle pendant que César avait répondu en premier, mais à cette heure il est fermé.

Et puis,  renchérit César,  les valises et les bagages trouvés  ne sont pas déposés directement  au Bureau des Objets trouvés, ils sont portés dans un dépôt ou des agents SNCF en dressent  la liste et essaient de les identifier, avant de les faire parvenir au Bureau des objets  trouvés , et comme il y en a des centaines, parfois ça peut durer 3 ou 4 jours, surtout quand il y a un weekend entre-temps.

C’est à ce moment précis qu’Antoinette pour comble de malheurs,  se souvint tout à coup qu’elle avait rangé son titre de transport non pas dans son sac à main comme elle l’avait pensé, , mais dans la pochette extérieure d’une de ses   valises  disparues !

Ah mon dieu s’exclama-t-elle, je suis perdue, je ne pourrai pas partir, mon billet est dans une de mes valises, n’y a-t-il vraiment rien à faire ?

Non Madame, nous sommes désolés répondit César, bissé par Martin., pour le moment il n’y a rien à faire, mais si vous voulez racheter un billet, il y a des guichets soit ici à ce niveau là,  tout de suite un peu au fond derrière nous à droite, derrière la boutique « La Brioche Dorée », soit en haut de l’escalator dans l’espace « Esterel »,  mais là c’est très compliqué parce que l’accès à l’espace est fermé en haut de l’Escalator à cause  des travaux et qu’il vous faudrait faire un long détour par l’extérieur, le plus simple, c’est ici  à ce niveau , aux guichets derrière « La Brioche Dorée », ou encore dans un distributeur automatique.

Antoinette  se dirigea très vite vers les guichets derrière la boutique la « Brioche Dorée » ,un parfum de croissant et de brioche frotta un instant autour d’elle comme un appel  tentateur qu’elle traversa sans faiblir ,  mais une file d’attente importante la précédait , de même devant les distributeurs automatiques, et elle  réalisa  avec regret  qu’il serait trop long d’attendre, au moment même d’ailleurs  elle entendit une annonce SNCF « Mesdames, Messieurs, votre attention s’il vous plait,  tous les  TGV à destination du Sud-est sont complets, nous demandons aux voyageurs … etc… »

Bon c’est raté pour aujourdhui, constatât-elle désespérée,  je vais rentrer, téléphoner aux enfants pour leur dire que j’ai retardé mon voyage, ils n’ont pas besoin de savoir pourquoi, je trouverai une explication quelconque, fuite d’eau dans l’appartement  par exemple, n’importe quoi, l’essentiel est  de trouver une explication plausible et de les prévenir qu’ils ne viennent pas m’attendre à l’arrivée du train à la Gare de Sanary  ce soir. 

Un peu désemparée par cette mésaventure, elle pensa aussi qu’avec un peu de chance,  elle retrouverait ses  valises aux objets trouvés  au mieux dans 4 jours , mais qu’au pire elle risquait de ne plus les revoir, « on a pu les voler, de toute façon c’est de ma faute, c’est moi qui les ai oubliées au pied du banc, c’est inadmissible, ça ne m’est jamais arrivé d’oublier quelque chose, c’est inadmissible …. inadmissible  » se répétait-elle.

Je n’ai plus qu’une chose à faire c’est de rentrer chez moi et de me reposer, demain je mettrai mes idées en ordre et j’aviserai.


Emportée dans un élan de contrariété qui décuplait son énergie, elle traversa très rapidement  le parvis de la Gare, déboucha dans  le Boulevard  Diderot, bifurqua vers la rue  de Lyon  et en moins de huit minutes elle se retrouva devant son immeuble avenue Daumesnil,  essoufflée,  les joues en feu et le cœur battant.

Ah mon Dieu, se dit-elle il faut que je me calme, c’est rageant certes, mais ce n’est pas la fin du monde.

Toujours dans son tourment, tandis qu’elle appuyait sur les numéros du code d’entrée, elle sursauta machinalement  en entendant  la voix d’un jeune  voisin qui venait d’arriver et se trouvait un peu en retrait à sa gauche.

 - Madame Aubray,  quelle surprise, je vous croyais partie en vacances  et justement  je m’apprêtais à aller arroser vos plantes comme vous me l’aviez demandé..

Subitement elle revint à la réalité et retrouva son calme et  un  fin sourire de circonstance.

- Ah, si vous saviez comme je suis  étourdie,  expliqua-t-elle avec un brin d’humour, mes valises se sont fait la malle dans la salle Méditerranée !

- Comment ? Que dites-vous ? Toutes seules comme des grandes ?,   fit mine de s’étonner  Sylvestre  en riant, où bien se sont-elles fait « emballer » ?

 «  Envolées  » c’est le cas de le dire, ou plus exactement  « emballées » comme vous dites, bref le temps d’aller faire une petite course, et  pouf  …..,  en revenant je n’ai les ai pas retrouvées ! …

 Comment,  vous les aviez  laissées  sans surveillance ?  Ça  c’est  vraiment tenter le diable surtout dans une salle de Gare ! s’exclama Sylvestre …

Oh non Sylvestre,  je n’ai voulu tenter personne, simplement je les avais oubliées en quittant ma place avoua-t-elle,  et personne n’a pu  me renseigner, personne n’avait rien vu, ni les voyageurs alentour, ni la Sécurité,  et qui plus est ma place de train était rangée dans mes valises …

 Ah ça alors c’est la « cata » … épilogua Sylvestre a bout d’arguments.

 Oui « la cata de chez cata », mais heureusement j’ai mon sac à main,  mes clefs, mon porte monnaie, ma carte bleue, mes pièces d’identité, …, je ne suis pas tout à fait perdue, bon bref je vais rentrer me reposer un peu et je redescendrai  peut-être  dans un moment faire des courses, mon frigidaire est vide naturellement.

Bon,  dit Sylvestre, je vois que le moral reprend le dessus c’est vraiment l’essentiel !  Si vous avez  besoin de moi  pour aller faire vos courses appelez-moi ...

Merci, … Merci Sylvestre, …, je pense que ça ira …

Il l’aida à ouvrir la porte de l’immeuble, l’ascenseur était à droite dans le hall, au premier étage Sylvestre descendit le premier et la salua gentiment :

 Au revoir Madame Aubray et surtout n’hésitez pas à m’appeler si vous avez besoin de moi.

Merci Sylvestre, Merci,  je n’y manquerai pas,  si besoin est ….,  eut  le temps de répondre Antoinette, et quelques secondes après elle se  retrouva sur son palier au quatrième étage.

Elle ouvrit la porte de son appartement, tout était trop bien  rangé, et les pièces lui parurent impersonnelles.

Ah ! quelle histoire se dit-elle, elle posa son sac à main sur un fauteuil dans le salon ,  puis  elle   déplaça quelques petits objets,   pour rendre le décor  plus conforme à son petit désordre familier..

Comme il   faisait assez chaud, elle  alla  se servir un verre d’eau, et enfin se dirigea vers  sa salle de bains pour prendre une douche

Après cela revigorée, tout en chantonnant,   elle choisit dans sa garde robe   une  robe longue d’intérieur,   en tissu léger   à fleurettes bleues et roses,    qu’elle passa promptement en décidant qu’elle ne ferait  rien d’autre ce soir que   de dîner  rapidement et de profiter  ensuite d’un bon sommeil, avec l’idée  de se réveiller très tôt le lendemain pour enfin  organiser son nouveau  départ.

Mais en  traversant le salon,  elle aperçut son sac à main et se souvint tout à coup qu’elle avait acheté un ticket de loto dont le tirage devait se faire  le soir même et qu’il serait retransmis sur les écrans de télévision.

Que faire en attendant ?  elle décida d’aller dans la cuisine pour se préparer un thé ,  en ouvrant machinalement la porte du réfrigérateur elle découvrit  une tarte  au citron meringuée qu’elle avait oubliée là la veille,  et elle se dit chouette alors !, je vais faire une petite  dînette, du thé,  une tarte au citron, le hasard fait bien les choses, elle prépara le thé tout en arrangeant son plateau   et cinq minutes après ravie elle s’installa devant la télévision.

Finalement l’heure du tirage arriva,  Antoinette  qui avaient tout prévue ouvrit le petit carnet  et nota un à  un les numéros et les deux étoiles, dans ces moments là elle ne se laissait pas aller à l’émotion, elle avait le souci de noter exactement tous les nombres sans risquer de se tromper, ensuite posément elle compara  notés et les numéros  de  son jeux , il lui fallut deux minutes pour vérifier  et revérifier un à un les nombres  , c’était incroyable mais vrai, par deux fois elle constata qu’ils étaient exactement les mêmes,  et qu’elle avait gagné le gros lot.


N’est-ce  pas merveilleux ! …cette histoire ?

 Ainsi tous ses projets purent se réaliser très vite, mais pour que la chance soit au rendez-vous  il avait fallu un concours de circonstances exceptionnelles et  indépendantes  de sa volonté, perdre ses valises,  rater son train et acheter son  jeux  d’euro millions à une heure inhabituelle pour elle  et encore sans choisir elle-même ses numéros.

L’auteur de cette nouvelle ne sait vraiment pas si Antoinette a vraiment vécu cette aventure où si tout simplement elle l’a rêvée,  mais  c’est ce que  Antoinette lui a confiée cet été à Sanary sur la plage,, et en tout cas, rêves ou réalités peu importe,  la vie bien souvent se meublent de rêves qui un jour ou l’autre avec de la chance deviennent réalité.

En mémoire de Luciano Pavarotti

 Le 6 septembre 2007, le monde entier pleurait la mort de l'un des plus grands ténors de l'époque, Luciano Pavarotti.

En sa mémoire, ci-dessous son interprétation de "Una furtiva Lacrima" :




Paroles  en Français

Une larme furtive
A surgi dans ses yeux.
Elle semblait envier
La jeunesse en fête.
Que désirer de plus ?
Que désirer de plus ?
Elle m'aime, oui, elle m'aime : je le vois, je le vois.
Pour un instant, sentir les battements,
Les battements de son cœur.
Mêler bientôt à ses soupirs les miens !
Sentir, sentir ses battements,
Mêler à ses soupirs les miens !
Ciel ! Après on peut, on peut mourir !
Je ne demande rien de plus, rien !
Ah, ciel ! Après on peut, on peut mourir !
Je ne demande rien de plus, rien !
Après on peut mourir, après on peut mourir d'amour!

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