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samedi 24 octobre 2009

L'esprit de Noël



LES TREIZE MENDIANTS

Des plus anciennes traditions provençales, les desserts servis pour le Réveillon de Noël, après la Messe de Minuit, sont au nombre de 13 "Les Treize Mendiants", comme le nombre de convives lors du repas de la Cène (repas que prit Jésus avec les 12 apôtres).

Présentation des treize mendiants:

Tout d'abord, au centre de la table est disposée « la pompe à huile », galette de tradition provençale, qu'il faut présenter rompue, comme Jésus le fit avec le pain, et non coupée au couteau.

Tout autour de la Pompe à Huile sont présentés les Treize Mendiants qui symbolisent

les Ordres Religieux

- les noix et noisette représente l’ordre des Augustins,

- les amandes celui des Carmélites,

- les figues sèches, celui des Franciscains

- les raisins secs l'ordre des Dominicains-

- le nougat noir et le nougat blanc représentent les pénitents.

- les dattes, figues séchées et autres fruits d'extrême orient, rappellent l'origine des rois mages.

Pour honorer la tradition, les Treize Mendiants resteront trois jours sur la table

Autour des Treize Mendiants sont présentés les fruits de saison, pommes, poires, oranges, clémentines, pâte de coing...


- Le vin cuit accompagne la pompe à huile -


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Recettes provençales


Tout d’abord : Recette de" La pompe à huile" Provençale

Ingrédients

500 g de farine, 25 g de levure, 75 g de sucre, 10 g de sel, 150 g d'huile d'olive, 1 citron, 1 orange.

Préparation

Préparer un levain en mélangeant 200 g de farine, la levure et un verre d'eau tiède. Laisser lever 3/4 d'heure. Incorporer ensuite l'huile d'olive, les 300 g de farine restant, le zeste de citron et de l'orange.

Mélanger lentement le tout et laisser lever pendant 3 heures.

Étaler la pâte en forme de galette d'environ 30 cm de diamètre sur une plaque allant au four et laisser lever à nouveau 1 heure près d'une source de chaleur

Puis enfourner à four chaud (220°) pendant 1/4 d'heure.

Dès la sortie du four, badigeonner d'huile d'olive.


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Le Vin cuit

On en trouve d'excellents vins cuits dans le commerce, le vin cuit de Palette (près d'Aix) est le plus renommé.

Mais les provençaux qui récoltent eux-mêmes leurs raisins en font d'après la recette suivante

citée par l'écrivain latin Martial :

On prend du moût de raisin : jus de raisins pressés et non encore fermentés.

On le met à cuire dans un bassin (en cuivre de préférence) en l'écumant jusqu'à ce qu'il soit réduit d'un tiers.

On le laisse refroidir et on le met ensuite à décanter puis on le passe au papier filtre.

Lorsqu'il ne donne plus de signe de dépôt ou de fermentation, on le met en bouteilles.

On peut y ajouter une fois refroidi on peut y ajouter un verre de marc ou d'eau-de-vie par litre pour le rendre plus capiteux

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Pour inviter vos amis et parents à Noël, vous pouvez utiliser ce poème que j’ai composé pour vous :

J’ai préparé la table

Le doux et l‘agréable

La galette provençale

Les Treize mendiants, les fruits

Des pichets de vin cuit

Bons cœurs et bons esprits

Soyons tous réunis

Après la Messe de minuit

Venez, venez Amis

Connaissances et parents

Avec tous vos enfants

Amis de cœurs et bons d’esprits

Venez, soyons tous réunis

Chez moi, dans ma maison

Fêtons le Réveillon

C’est notre tradition

C’est notre Religion

(Lucienne magalie Pons)

Enfin chantons Noël :


Les Noëls Provençaux font partie intégrante de notre culture.
En voici un de Nicolas SABOLY

Li pastouréu

Couplet 1 :

Li pastouréu an fach una assemblado,

Lipastouréu an tengu lou buréu.

Aqui chascun a di sa rastelado,

E s’es counclu, la paraulo dou nado,

D’ana, d’ana,

Vers lou pichot qu’es na

D’ana,

Vers lou pichot qu’es na.

Couplet 2 :

Toutis ensèn se soun mes en campagno,

Toutis ensèn em um fort marrit tems

Es ben verai que li gent di mountagno

Soun fach à tout, cregnon ren la magnano

S’envan, s’envan,

E laisso si caban,

S’envan,

E laisso si caban.

Musique au format Midi - 1.2 ko

Li pastouréu

samedi 17 octobre 2009

José Maria de Heredia, Poète Parnassien

José-Maria de Heredia (22 novembre 1842- 2 0ctobre 1905) est un talentueux et savant homme de lettres d'origine cubaine, naturalisé français en 1893.

En sa qualité de poète, c'est un des maîtres du mouvement parnassien. Ses écrits poétiques comprennent 118 sonnets rassemblés dans un seul recueil « Les Trophées »( L’ œuvre originale du recueil « Les Trophées » fut dédiée à Leconte de Lisle , illustrée d’aquarelles par son ami de toujours, Ernest Jean-Marie Millard de Bois Durand, peintre aquarelliste montmartrois, fut dédiée à Leconte de Lisle)

Dernier fils de Domingo de Heredia issu d’une grande famille espagnole et de sa deuxième épouse d'origine française, Louise Girard, le poète vint au monde dans la plantation de café familiale nommée La Fortune, près de Santiago de Cuba

Il vint en France à l'âge de neuf ans pour étudier au collège Saint Vincent de Senlis, jusqu’à son baccalauréat, en 1859. Elève « brillant » il découvre et apprécie l’œuvre de Leconte de Lisle.

De retour à Cuba en juin 1859 il rejoint Cuba et passe, un an à La Havane, pour compléter et parfaire sa connaissance de la langue et de la littérature espagnoles, avec le projet d’étudier ensuite le droit.

C'est à Cuba qu'il composa ses premiers poèmes français.

Il ne retrouva pas à la Havane l'ambiance de travail qu'il avait appréciée en France, et pour des raisons administratives l'équivalence du baccalauréat français lui fut refusée.

C’est alors qu’il revient en France en 1861 et s’inscrit à la faculté de droit de Paris.

De 1862 à 1865, il suit, les cours de l'École des chartes, où il est reconnu comme un fut élève brillant et sérieux.

A cette époque, la fortune de sa famille, gérée avec rigueur par sa mère veuve, le met à l’abri de toutes préoccupations matérielles.

Ses gouts littéraires prennent le pas assez vite, sur ses études de droit et il écrit notamment des poèmes, des sonnets lyriques et historiques.

Il devient membre d'associations littéraires telles que la conférence La Bruyère, et se rapproche de l'école parnassienne * dont il devient un membre influent.

*Le Parnasse est un mouvement poétique apparu en France dans la seconde moitié du XIXe siècle en réaction devant les excès sentimentaux du romantisme. Le nom « Parnasse » apparaît en 1866 quand Alphonse Lemerre, éditeur, publie le recueil poétique le « Parnasse contemporain. »

Le mouvement parnassien rejette l'engagement social et politique. Pour les Parnassiens le seul but de l'art et la beauté, l’art pour eux n'a pas à être utile ou vertueux. C'est la théorie de « l'art pour l'art » défendue par Théophile Gautier.

De 1865 à 1895, le mouvement parnassien fut l'apanage d e ces auteurs littéraires et poétiques « las des effusions romantiques », qui sont désignés comme des « magiciens des lettres et poètes impeccables »,, amateurs de rigueur technique, de mots rares et de perfection formelle. ».

Parmi les parnassiens célèbres on cite en tête de ligne, Leconte de Lisle, reconnu comme la tête de file du mouvement, Catulle Mendès, *Sully Prudhomme, José-Maria de Heredia François Coppée, Léon Dierx, signalons aussi Anatole France et Paul Bourget qui ont marqué l'histoire littéraire en tant que romanciers :


Poète parnassien, José Maria de Heredia devient célèbre dans le milieu littéraire parisien


Il fait en 1863 la connaissance de Leconte de Lisle et collabore au « Parnasse contemporain », il rencontre des auteurs tels qu’Anatole France, Sully Prudhomme, Catulle Mendès, avec lesquels il partage des amitiés.

Son œuvre originale « Les Trophées » dédiée à Leconte de Lisle, est illustrée d’aquarelles réalisées par son ami de toujours, Ernest Jean-Marie Millard de Bois Durand, peintre aquarelliste montmartrois.


José Maria de Heredia fut couronné par l'Académie française.

Il avait déjà été lauréat de l'Académie pour une traduction de l'espagnol de l'Histoire véridique de la conquête de la Nouvelle Espagne, de Bernal Diaz del Castillo. Il traduisit aussi Historia de la Monja Alferez.

Il publie ses œuvres, très peu cependant, à La Revue des Deux Mondes, au Temps et au Journal des débats.

En 1867 il épouse Louise Despaigne dont il aura trois filles :

* Hélène (1871-1953), qui épousa Maurice Maindron, puis René Doumic.
* Marie (1875-1963), qui épousa Henri de Régnier, fut l’amie de Pierre Louÿs et écrivit sous le pseudonyme de Gérard d'Houville.
* Louise (1878-1930), qui épousa Pierre Louÿs.

Élu à l'Académie française le 22 février 1894 en remplacement de Charles de Mazade, José Maria de Heredia est reçu en séance publique le 30 mai 1895 par François Coppée.

En 1896, José-Maria de Heredia composa pour le voyage des souverains russes à Paris le « Salut à l'Empereur ».

Il est membre de la Commission du dictionnaire et par la suite en 1901 il deviendra conservateur de la bibliothèque de l’Arsenal.

En 1902 avec ses ami Sully Prudhomme et Léon Dierx il crée la Société des Poètes français avec Sully Prudhomme et Léon Dierx.

Il décède le 2 octobre 1905 au château de Bourdonné, près de Houdan, et est inhumé le 7 octobre au cimetière de Bonsecours en Seine-Maritime.

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un sonnet de José Maria de Heredia

Cette verrière a vu dames et hauts barons
Étincelants d’azur, d’or, de flamme et de nacre
Incliner, sous la dextre auguste qui consacre,
L’orgueil de leurs cimiers et de leurs chaperons
Lorsqu’ils allaient, au bruit du cor ou des clairons,
Ayant le glaive au poing, le gerfaut ou le sacre,
Vers la plaine ou le bois, Byzance ou Saint-Jean d’Acre,
Partir pour la croisade ou le vol des hérons.
Aujourd’hui, les seigneurs auprès des châtelaines,
Avec le lévrier à leurs longues poulaines,
S’allongent aux carreaux de marbre blanc et noir ;
Ils gisent là sans voix, sans geste et sans ouïe,
Et de leurs yeux de pierre ils regardent sans voir
La rose du vitrail toujours épanouie.

José-Maria de Heredia (1842-1905)




signature de José Maria de Heredia

José Maria de Heredia