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dimanche 1 mai 2011

Au fil du temps : Ah ! vous dirais-je, maman

 

 Au fil du temps :

Ah ! Vous dirais-je, maman …


Comptine pour enfants, (du 19e siècle, sur une mélodie souvent attribuée à Mozart. En fait, elle date de 1761 et on la trouve dans "Les Amusements d'une Heure et Demy" de Mr. Bouin.

 Elle serait due à Cambra et à Rameau et se trouve notée dans la Clé du Caveau sous le n°25, donc une des plus anciennes mélodies.

Les premières paroles sont apparues en 1765 avec "Le faux Pas".

En 1774 on publie, à Bruxelles, "La confidence naïve" et à Paris, vers 1780, "Les Amours de Silvandre" (texte ci dessous)

Si Wolfgang Amadeus Mozart s'est vu attribuer la paternité de cette musique, c'est qu'il a composé : Variations sur "Ah vous dirais-je, Maman" (K. 265) en 1781-1782 (à l'origine daté en 1778), à Vienne, alors qu'il était âgé de 26 ans. Cette pièce a été écrite pour piano et est composée de 12 parties.


La mélodie a inspiré de nombreux musiciens. On retrouve des variations dans le 2e mouvement de la Symphonie Surprise de Haydn (1791).

Il semble même que Beethoven a improvisé sur ce thème dans un concert donné à Prague en 1798.


Mentionnons également la célèbre chanson enfantine anglaise
 "Twinkle, Twinkle, Little Star" publiée à Londres en 1806.
Ah !  Let me tell you now mother
Whats  the cause of my distress
Papa wants me to think clearly
Like a grown up oh how dreary
Me I'd rather eat my lollies... they mean more to me by far..

comptine  - 19e siècle –

Ah! Vous dirai-je, Maman,
Ce qui cause mon tourment.
Papa veut que je raisonne,
Comme une grande personne.
Moi, je dis que les bonbons
Valent mieux que la raison.

Ah! Vous dirai-je, Maman,
ce qui cause mon tourment.
Papa veut que je demande
de la soupe et de la viande...
Moi, je dis que les bonbons
valent mieux que les mignons.

Ah! Vous dirai-je, Maman,
ce qui cause mon tourment
Papa veut que je retienne
des verbes la longue antienne...
Moi, je dis que les bonbons
valent mieux que les leçons.

version originale du 18e siècle "les amours de Silvandre"

Ah! Vous dirai-je, Maman,
Ce qui cause mon tourment ?
Depuis que j'ai vu Silvandre, (ou parfois Clitandre)
Me regarder d'un air tendre ;
Mon cœur dit à chaque instant :
« Peut-on vivre sans amant ? »

L'autre jour, dans un bosquet,
De fleurs il fit un bouquet ;
Il en para ma houlette
Me disant : « Belle brunette,
Flore est moins belle que toi ;
L'amour moins tendre que moi. »

Je rougis et par malheur
Un soupir trahit mon cœur.
Le cruel avec adresse,
Profita de ma faiblesse :
Hélas, Maman ! Un faux pas
Me fit tomber dans ses bras.

Je n'avais pour tout soutien
Que ma houlette et mon chien.
L'amour, voulant ma défaite,
Écarta chien et houlette ;
Ah ! Qu'on goûte de douceur,
Quand l'amour prend soin d'un cœur !


oooooooooooooooooo

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